L'atelier des zones de génie
- Hélène

- 10 juil. 2024
- 5 min de lecture
Titre farfelu pour un atelier qu’on a créées avec les MadameBoss. Peut-être que le mot d’atelier est un peu éxagéré, mais bref je vous raconte, car on a trouvé ça super utile.
D’abord, c’est quoi une zone de génie ?
La genèse de mon intérêt pour la chose se trouve dans cet épisode du podcast GDYI (un bon podcast par ailleurs, que je vous recommande). Je préviens, c’est long et le mec est méga perché. Mais il y avait des trucs qui m’ont un peu coupé le sifflet, donc j’ai envoyé l’épisode à mes acolytes pour avis.
Dans cet épisode est rapidement expliqué le concept des « zones » de travail, qu’on peut découper à peu près comme suivent :
Zone d’incompétence :
Des tâches pour lesquelles vous n’avez ni disposition ni compétences particulières et donc qui sont faites de façon médiocre, et qui en plus vous gonflent.
Zone de compétence :
Quelque chose que vous savez faire de manière acceptable, qui donne donc un résultat acceptable, et que vous n’aimez pas particulièrement faire.
Zone d'excellence :
Vous avez des compétences et de l’expertise, vous êtes à l’aise, le travail est efficace.
Zone de génie :
Votre licorne, le croisement idéal de vos compétences, votre expertise, ce que vous aimez, où vous innovez et utilisez des talents naturels pour performer mieux / plus vite / de façon plus créative que le commun des mortels. Et en plus vous aimez ça, vous êtes dedans, ca coule de vous comme de la poudre magique de perlimpinpin. Ce qui donne souvent lieu à un état de « flow », qui est aussi discuté dans le podcast.

Il s’avère après quelques recherches que ce concept a été au départ détaillé dans le livre de Gay Hendricks intitulé « The Big Leap » (que je n’ai pas lu, pour être honnête), puis réutilisé dans d’autres ouvrages.
L’idée du workshop zone de génie
Donc on discute un peu de ce concept entre nous, puis Marie la reine des process nous dit : venez quand on se voit on se fait une session, on liste les zones de génie des deux autres pour se faire un petit workshop. Comme Agnès et moi on aime les bonnes idées de coach Marie, c’est programmé.
Le principe sous-jacent étant le suivant : comme c’est toujours plus difficile d’analyser ses compétences propres que celles des autres, pourquoi ne pas demander à des gens de confiance et qu’on connaît depuis bien longtemps de nous aider à le faire ? Clairement nous avons fait le choix d’ignorer les zones d’incompétence, car on s’aime et surtout l’idée était de capitaliser sur nos forces et talents.
Chacune est donc arrivée avec la liste des zones de génie des deux autres. Nous avons aussi ouvert une bonne bouteille de vin, pour célébrer toutes nos compétences.
Sans surprise mais avec tout de même une cohésion surprenante, nos listes se recoupaient bien (c’est à dire qu’une bonne partie ce que j’avais identifié comme zones de génie pour Agnès était également sur la liste de Marie et ainsi de suite).
Les résultats
Tout le monde est reparti avec un gros boost, car on a passé une bonne heure à dire du bien de chacune et tous les trucs incroyables qu’elle faisait comme un génie, donc rien que ça, c’est bienvenu.
Mais surtout je crois que chacune a aussi fait quelques découvertes. Je vais maintenant exemplifier quelques trouvailles avec mes zones de génie telles que définies par mes acolytes.
Les zones de génie qu’on connaît :
Sans surprise, la plupart des zones identifiées pour chacune étaient connues de la personne en question, même si formulées différemment.
Par exemple dans mon cas, ma capacité à prendre des décisions, les mettre en place et agir en conséquence sans trainer à cueillir des fleurs au passage ou tergiverser, que je qualifie de mon talent pour #getshitdone. Dans la bouche des autres ça a été identifié comme « réaction rapide, être dans l’action, ne rien promettre à personne et ne pas verbaliser pendant des heures », je cite.
Je ne suis jamais plus efficace que dans une situation moisie ou compliquée où je me mets en mode Shiva, je fais 4 trucs en même temps, je prends 12 décisions, je les déroule, je réajuste et BAM problème réglé. Ca peut aller d’un truc trivial comme « la pompe à eau de la piscine est en panne » à un truc bien relou type « c’est la pandémie mondiale ma boite est fermée j’ai plus un rond et je suis coincée en Asie », exemple qui m’a été cité. Enclenchement du mode #getshitdone, quelques semaines plus tard je suis à Paris, j’ai un job pour 6 mois, un appart, et un stock de vin pour survivre au confinement.

Les zones de génie qu’on identifie comme des zones bof :
Un truc que vous faites, vous vous dites que des fois c’est utile mais souvent pas, mais en fait c’est génial.
Exemple : je tombe dans des « rabbit holes » obsessionnels, un sujet qui m’interpelle et après je lâche plus jusqu’à ce que j’ai tout lu, tout vu et tout compris. Pour moi c’est moyennement utile car une lubie qui a par exemple duré bien longtemps était une obsession morbide pour l’ascension de l’Everest : pourquoi les gens essaient, pourquoi ils meurent, combien sont morts, pourquoi ils y vont quand même alors qu’ils perdent des orteils ou la vie, etc. J’ai lu 50 bouquins, vu 12 films et je peux vous dire quelles sont les voies d’ascension. Pas très utile, surtout que je n’ai aucune ambition de m’attaquer à l’Everest.
Mais comme on m’a fait remarquer, penchant très utile de « aller loin dans les lubies » comme cela a été formulé, comme quand je me suis penchée sur le SEO (Search Engine Optimization ou en français : « Optimisation pour les moteurs de recherche ») pendant toutes ces heures perdues de la pandémie : c’est quoi, comment ça marche, comment on fait, pourquoi certains de mes concurrents sont plus hauts que moi sur Google, etc.
J’enclenche le même process : gobage de vidéos, de tutos, de podcasts et autres. Six mois plus tard, je ne sais pas tout mais les principaux mots clés du site de mon business sont sur la première page des résultats Google.
Les zones de génie qu’on ne sait pas que c’est du génie :
Un trait qui à vous ne vous paraît pas très utile, important ou même efficace, mais pour lequel vos proches vont vous dire : génie.
Exemple : je joue. Beaucoup, souvent, à plein de trucs. J’aime les jeux de plateau, les jeux en ligne, les jeux multi joueurs, même les jeux cons genre Candy Crush où j’ai passé le niveau 6000 (grosse fierté). J’ai fait des milliers de partie de Catan, de Risk et autres jeux de stratégie. Comme ça sur le papier, pas super utile.
Mais on m’a fait remarquer que c'est un penchant très utile quand je « gamifie » un truc et après, je veux gagner, battre la machine, atteindre le score qui fait ding-ding, car comme toute personne qui joue beaucoup je n'aime pas perdre. Maintenant je comprends mieux pourquoi j’aime bien mon nouveau tracker de fitness, ou pourquoi je veux battre l’algo de Google.
Evidemment, ça fait du bien d’entendre ses amies dire tous les trucs sur lesquels on a du génie, donc n'hésitez pas à faire pareil ! Mais surtout ça donne un éclairage vraiment intéressant sur ses zones de génie et ses talents sur lesquels il faut capitaliser.




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